L'età del dubbio/l'âge du doute

Concetta Modica e Sophie Usunier sono state invitate in residenza in Sicilia per un mese. Confessioni, paure, dibattiti tra le due artiste su L'ETÀ DEL DUBBIO che si è concluso in una mostra.

“Il lavoro si baserà sulla nostra convivenza, sulla condivisione degli spazi, sul nostro modo di lavorare sia insieme che individualmente, su come ci relazioneremo con la città. Una di noi conosce la Sicilia da sempre e l’altra la vede per la prima volta, gli occhi di ognuno faranno da filtro per l’altra”.

Le artiste hanno invitato per l'occasione Francesca Alfano Miglietti, Luigi Fassi, Francesco Lauretta, Francesco Lucifora, Don Antonio Sparacino.

* Concetta Modica et Sophie Usunier ont été invitées en résidence qu'elles ont intitulée L'ETÀ DEL DUBBIO (l’âge du doute). Confession, peurs, débats entre les deux artistes sur ce thème qui s'est conclu par une exposition.


“Le travail se basera sur notre cohabitation, sur le partage du lieu, sur notre mode de travailler que ce soit ensemble ou individuellement, sur notre relation à la ville de Sicily. Une d’entre nous connait Scicli depuis toujours, et l’autre la voit pour la première fois, Nos propres yeux serviront de filtre à l’autre”.


Les artistes ont invité pour l’occasion Francesca Alfano Miglietti, Luigi Fassi, Francesco Lauretta, Francesco Lucifora, don Antonio Sparacino.




venerdì 2 agosto 2013

lettre à un très jeune Homme


Caro G. 
la tua emozione sull'orlo delle lacrime quando ti abbiamo chiesto che cosa era il dubbio per te e se avevi dubbi è ancora presente nella mia testa.
Mi sono mimetizzata in te, e mi sono ricordata quanta fragilità portiamo in noi all'età di 13 anni.
Ci hai raccontato la storia di quest'amico con cui passavi la maggior parte del tempo durante ogni estate perché abitava vicino a casa tua fino a quest'estate in cui non vi vedete più. Amicizia sacrificata per colpa di chi, degli adulti? del mimetismo in piccoli adulti?, per colpa di una menzogna da parte del tuo amico che ha iniziato a seminare il dubbio nella tua testa, quest'amico che credevi affidabile.
Alcune menzogne sono necessarie, altre sono stupide. (e questo, a tutte le età )
Vedevo la tua sofferenza a esprimere queste emozione, la tua interrogazione, e soprattutto la nascita del dubbio e le sincere verità poco a poco sfilarsi.
Tutto ciò che costruisce un bambino dalla sua nascita è fondamentale, fondamenti in primo luogo edificati dai genitori, poi da amici e da altri adulti che fanno parte del nostro entourage.
"non mentire mai a un bambino, perché lui vi crede sulla parola"
Scoprire da qualcuno, o dalla vita stessa che le nostre credenze, che le cose alle quali credevamo, o alle quali ci facevano credere, non erano fondate, ha la stessa intensità che ricevere un coltello in pieno cuore, o fare una caduta in(de)finita.
Adulti abbiate dei dubbi, delle incertezze, delle domande su di voi, sugli altri, sulla vita.  Parlatene con i bambini se ve lo chiedono invece di pensare e divulgare  verità assoluta, e volere apparire come  piccoli Dei retorici.
Spiegare le cose attraverso le loro emozioni, provare a spiegare perché si può essere tristi, perché abbiamo questo tipo di reazioni. Scusarsi, perdonarsi, tutto questo non è una debolezza è' tutto il contrario.
Caro G., le tue emozioni a pelle hanno svegliato nei miei pensieri questo tempo di passaggio nella vita dell'uomo, questa sofferenza anche di crescere, sia fisicamente, sia psicologicamente.
Questo stato di "metamorfosi" tra l'infanzia e il mondo degli adulti. Quest'età alla ricerca di se ai confini con il vuoto dell'ignoto, dell'inconsapevolezza, del nuovo, dello sconosciuto, tutto quello porta a delle paure, e ai dubbi della nostra esistenza.
In perpetuale ricerca della stabilità persa, delle certezze morte. Tutto quello che cerca G. non può esistere se non dentro di te.
Ti posso dire che anch'io, che sono molto più grande di te, ora come ora, mi sento ancora sempre un po persa, ma forte allo stesso tempo dei miei dubbi. Non ho reali certezze, perché tutto cambia, e io faccio parte del mondo, le certezze che credevo per sempre si sono allontanate… ma altre arrivano per rassicurarmi, è un flusso, un equilibrio tra dubbi e certezze, vanno e vengono, sempre un po diversamente dal giorno precedente. E' un percorso esigente e difficile.
Questa ricerca è un percorso di una vita, mai fermarsi di porre delle domande, e cercare delle risposte, mai arrendersi a delle certezze, coltiva il dubbio come un giardino segreto, senza paure.
Le tue emozioni a pelle non le interiorizzare, esprimile e se il tuo cuore ti dice di andare a trovare l'amico perso.

Fallo…con il cuore.



*
Cher G.


Je pense encore à ton émotion au bord des larmes quand nous t'avons demandé qu'est ce qu'était pour toi le doute et si tu avais toi-même des doutes.
Je me suis mimétisée en toi, et je me suis rappelée combien nous étions fragile à l'âge de 13 ans.
Tu nous a raconté l'histoire de cet ami avec qui tu passais la plupart du temps de tes étés parce qu'il habitait tout près de chez toi jusqu'à cet été où vous ne vous êtes plus vu. Amitié sacrifiée à cause de qui, des adultes? de l'imitation des adultes? à cause d'un mensonge de ton ami qui a commencé à semer le doute en toi, cet ami que tu croyais fidèle.
Certains mensonges sont nécessaires, d'autres stupides.(et ceci, à tous les âges)
Je voyais que tu souffrais à exprimer ces émotions, ton interrogation, et surtout je voyais naître le doute et les vérités sincères peu à peu se défiler.
Tout ce qui construit un enfant dés sa naissance est fondamental, fondations en premier lieu édifiées par les parents, puis les amis et d'autres adultes qui font partie de notre entourage.
"Ne mentez jamais à un enfant, parce que lui vous croira sur parole".
Découvrir par quelqu'un, ou par la vie même que nos croyances, que les choses auxquelles nous croyions ou qu'on nous faisait croire n'étaient pas fondées, est aussi fort que de recevoir un poignard en plein coeur ou de faire une chute in(dé)finie.
Adultes ayez des doutes, des incertitudes, des questions sur vous, sur les autres, sur la vies. Parlez-en aux enfants si ils vous le demandent au lieu de divulguer la vérité absolue et vouloir apparaître comme de petits dieux rhétoriques.
Expliquer les choses aux travers des émotions, essayer de ressentir pourquoi on peut être triste, pourquoi nous avons ce genre de réactions. S'excuser, se pardonner, tout cela n'est pas signe de faiblesse, bien au contraire.
Cher G., tes émotions à fleur de peau ont réveillé dans mes pensées ce temps de passage dans la vie d'un homme, cette souffrance aussi de grandir, tant physique que psychologique.
Cet état de "métamorphose" entre l'enfance et le monde des adultes. Cet âge à la recherche de soi à la limite du vide et de l'inconnu, de l'inconscience, du nouveau, de l'étranger, tout cela amène à des peurs et aux doutes de notre existence.
En perpétuelle recherche de la stabilité perdue, des certitudes défuntes. Tout ce que tu cherches G. ne peut exister qu'en toi.
Je peux te dire que moi aussi, qui suis bien plus grande que toi, au jour d'aujourd'hui, je me sens encore toujours un peu perdue, mais en même temps forte de mes doutes. Je n'ai pas de réelles certitudes, parce que tout change, et je fais partie du monde, les certitudes que je croyais éternelles se sont éloignées...mais d'autres arrivent pour me rassurer, c'est un flux, un équilibre entre les doutes et les certitudes, elles viennent et vont, toujours un peu différemment du jour précédent.
C'est un parcours exigent et difficile.
Cette recherche est un parcours de vie, jamais arrêter de se poser des questions, et chercher des réponses, jamais se rendre à des certitudes, cultive le doute comme un jardin secret, sans peurs.
Tes émotions à fleur de peau, ne les intériorise pas, exprime-les et si ton coeur te dit d'aller à trouver l'ami perdu.
Fais le...avec le coeur.